Commentaire du gestionnaire – T4 2017 – David Barr – decembre 2017

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Quel est le meilleur joueur de hockey, Wayne Gretzky ou Sidney Crosby ?

Chers porteurs de parts,

Puisque les équipes que j’ai l’habitude d’encourager ont démontré leur incapacité sans équivoque à concourir pour la coupe Stanley cette année, j’ai le temps de réfléchir à des questions de grande importance sur le hockey comme, « Sidney Crosby est-il aujourd’hui meilleur joueur que l’était Wayne Gretzky à son époque ? » Ce qui est amusant avec cette question est que nous ne connaîtrons jamais la réponse. Ce que nous savons, cependant, c’est que le hockey a beaucoup changé au cours des 30 dernières années. En effet, le niveau des compétences a augmenté considérablement. Le résultat en est que les pires joueurs de la LNH d’aujourd’hui sont sensiblement meilleurs que les pires joueurs d’il y a 30 ans et il n’est plus donc plus possible de faire une comparaison juste.

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La même chose s’est produite dans le secteur de la gestion financière. Le niveau global des compétences a augmenté de façon spectaculaire. C’est pourquoi les gestionnaires professionnels actifs trouvent difficile de dégager un surrendement. Pensez-vous que Crosby ou que Ovechkin pourrait marquer 92 buts en une saison comme l’avait fait Gretzky ? Pas de nos jours. Toutefois, si la LNH prenait de l’expansion pour comprendre 64 équipes, l’écart entre les capacités des meilleurs et des pires joueurs de la Ligue augmenterait considérablement et cela aurait pour conséquence d’augmenter la probabilité que ces étoiles marquent plus de buts. Difficile d’imaginer combien souffrirait alors la prestation des gardiens de but des Canucks !

Gary Bettman, commissaire de la LNH, rougirait de constater l’expansion que connaissent actuellement les marchés publics. Quoi de plus, dans un récent article, Felix Narhi traite des FNB et de leur influence sur les marchés (cliquez ici). Mais les FNB ne cherchent pas à gagner la coupe Stanley ni même à remporter des batailles pour la rondelle. Leur but est simplement de « ne pas être nuls ». C’est d’ailleurs exactement la façon dont je me comporterais si jamais je me retrouvais dans une équipe de la LNH (ne vous inquiétez pas, il faudrait que l’expansion comprenne beaucoup plus que 64 équipes pour que cela se produise). À l’opposé de la tendance des dernières décennies, l’écart sur le plan des compétences dans les marchés publics est actuellement en hausse.

À cela s’ajoute l’euphorie liée aux secteurs de la cryptomonnaie et du cannabis. En effet, le cœur, l’esprit et surtout les finances des investisseurs particuliers ont été séduits par la hausse fulgurante du prix des actions et la promesse de changements sur le plan des réglementations. Et nous constatons qu’ils quittent les coulisses en grand nombre. En effet, pour la première fois depuis la crise financière, le désir de s’enrichir rapidement représente une merveilleuse source de motivation. Et pour bien commencer l’année, les opérations boursières de deux des plus importantes banques du Canada ont même été interrompues en raison du nombre faramineux d’ordres de transactions. Il suffit de réfléchir à l’envergure des infrastructures informatiques de ces banques pour constater à quel point le nombre d’ordres de transactions devait être important pour engendrer l’effondrement de leurs systèmes. Le paysage concurrentiel a évolué du fait de la renaissance de l’investisseur particulier et de la hausse du nombre d’investisseurs dans les FNB. Il s’agit selon nous d’une bonne chose.

En attendant, nous faisons face à des marchés qui sont dominés par des investisseurs qui privilégient les FNB et par les investisseurs particuliers dont nous parlions plus haut. C’est bien ce que nous constatons avec les indices S&P 500 et Dow qui atteignent de nouveaux niveaux records. L’envers de la médaille est que cela nous offre de merveilleuses occasions du côté des entreprises à faible capitalisation. Comme de juste, en nous tournant vers les indices à faible capitalisation nous constatons que l’indice Russell 2000 était en hausse de 5,7 % et que l’indice des titres à faible capitalisation S&P/TSX avait augmenté de 0,3 % l’an dernier. Ces deux indices ont néanmins accusé un retard par rapport aux indices américains à forte capitalisation.

Comme toujours, nous trouvons les meilleures occasions dans les secteurs délaissés plutôt que dans ceux vers lesquels se dirigent les flux de capitaux. Heureusement pour nous, notre univers de titres à faible capitalisation tend à ne pas comporter de titres de ces secteurs et nous dénichons plutôt des entreprises qui sont trop petites pour faire partie des principaux indices ou des entreprises qui sont dirigées par leur fondateur et qui ne répondent pas aux exigences des indices en matière d’encaisse. En outre, nous évitons le secteur du cannabis et celui de la cryptomonnaie. Cela nous rappelle trop l’année 1999 et la bulle Internet. Il s’agit de secteurs très intéressants où se démarqueront certainement des gagnants et nous suivons actuellement plusieurs possibilités. Cela dit, nous sommes des opportunistes patients axés sur la préservation du capital. En effet, nous avons bien fait d’acheter des entreprises du secteur des technologies en 2003 plutôt qu’en 1999. Après que se soit calmée la frénésie spéculative, il était enfin possible d’acheter des titres de véritables entreprises en nous basant sur leurs activités commerciales actuelles et sur leurs perspectives d’avenir plutôt que sur la promesse d’un monde en plein changement. Dans ce nouveau contexte actuel qui nous est tout de même familier, cette expérience nous permettra de formuler nos décisions à l’avenir.

Bien qu’il soit vrai que le fait de ne pas se présenter à la fête ou de partir tôt ne vous rendra pas particulièrement populaire, il va sans dire que vous vous sentirez mieux le lendemain matin si vous ne restez pas jusqu’à la fin. Et pour ce qui est du débat Gretzky-Crosby, nous n’aurons pas de réponse tant que la ligue comptera moins de 64 équipes.

David Barr

Le 19 janvier 2018

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