Conférence Pender sur le placement 2019 – Pour célébrer 10 années de placements judicieux

Juin 26, 2019
Rédigé par Amar Pandya
Conférence Pender sur le placement 2019 – Pour célébrer 10 années de placements judicieux

Dix années se sont écoulées depuis le lancement de nos fonds communs de placement, et pour souligner l’occasion, Pender s’est prévalue de séances de concertation additionnelles et d’un conférencier d’honneur pour sa conférence annuelle sur le placement.

La culture avant tout, le reste peut attendre

« Le nom inscrit à l’avant est plus important que le nom écrit à l’arrière. » Herb Brooks (traduction libre)

Les participants à la conférence Pender Ideas de cette année ont eu la chance d’écouter notre conférencier d’honneur, ancien directeur gérant de la LNF et triple gagnant du Super Bowl, Michael Lombardi. Dans le monde du football, M. Lombardi a fait carrière en tant que cadre, travaillant en étroite collaboration avec des entraîneurs légendaires comme Bill Walsh, Al David et Bill Belichick. Il nous a fait part de son expérience et de ses perspectives quant aux ingrédients nécessaires à la réussite d’une entreprise. Si l’on devait faire ressortir un message principal de son discours, c’est que la culture et le leadership sont les pierres angulaires du succès de toute entreprise. À l’examen d’une équipe sportive gagnante, on constate que toute l’organisation doit être investie et engagée afin que la victoire puisse être envisagée. Chaque personne au sein de l’organisation a des tâches particulières qu’elle se doit de mener à bien au mieux de ses habiletés. Les principes, la culture et le leadership requis pour la réussite d’une franchise sportive sont les mêmes que ceux nécessaires à la création et à la durabilité d’une entreprise couronnée de succès. Il revient au leadership de donner le ton et de créer une culture où les personnes sont fières et motivées, prêtes à donner la priorité aux missions de l’entreprise aux dépens de leurs propres objectifs. M. Lombardi a fait observer que les entreprises qui connaissent du succès sont celles qui adoptent une perspective de croissance où tous sont prêts à relever les défis, à travailler pour des résultats collectifs, dans un milieu où les erreurs font partie du jeu, dans la mesure où il est possible d’en tirer des leçons et de poursuivre son accroissement. L’envie de continuer à apprendre, de s’améliorer et de gagner est à la base du succès de toute organisation, qu’il s’agisse d’une équipe de football défavorisée ou d’une société de technologie en démarrage qui s’apprête à lancer son tout dernier produit.

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Se donner une longueur d’avance en s’entourant des bonnes personnes  

À ses débuts, Pender a pris ses assises dans le capital de risque. Dans la présentation de Maria Pacella portant sur l’investissement dans le capital de risque et les actions privées, la culture d’entreprise et les employés occupent une place de choix parmi les éléments à considérer dans le processus de placement. Sachant que les produits, voire les marchés auxquels se destinent ces produits, ont parfois des antécédents limités, il est important de porter son regard au-delà des facteurs quantitatifs et d’évaluer les aspects qualitatifs, comme les employés, la culture et les objectifs stratégiques. Notre processus, tout au long du cycle de placement, se conçoit en trois parties : l’entrée, l’exécution et la sortie. L’importance accordée aux personnes demeure inhérente à tous les niveaux du processus. À l’entrée, nous nous appuyons sur notre réseau pour repérer les offres valables tout en cherchant à trouver les sociétés qui sont dirigées par une bonne équipe. L’exécution, qui représente la partie la plus longue pour un avoir en portefeuille, cherche à mettre le personnel à l’échelle, à mettre les produits au point et à cerner le marché pour lesdits produits. Des défis peuvent toujours se poser, dans quel cas un changement de cap doit avoir lieu pour le produit ou le marché, mais sans la bonne équipe et culture, la capacité de l’entreprise à relever ces défis sera mise à rude épreuve. Tandis qu’une thèse de sortie est envisagée au moment d’investir, il revient encore une fois au savoir-faire de l’équipe de gestion de la mener à bien. Des modifications peuvent être apportées au fil du temps, suivant le mouvement naturel en pics et vallées d’une entreprise en croissance. Comme les acquisitions et les premiers appels publics à l’épargne représentent les principales portes de sortie, entretenir de bonnes relations avec les concurrents et les investisseurs stratégiques, aussi bien au niveau du conseil que de la gestion, est essentiel pour être en mesure de réaliser la valeur.

Repérer les « proies faciles » parmi les titres de créance

Les « proies faciles » dans le monde obligataire ne sont pas toujours faciles à repérer, comme Geoff Castle nous l’a fait remarquer, mais il existe quelques domaines d’intérêt dans cet espace qui se révèlent particulièrement propices à la chasse aux éventuels rendements supérieurs ajustés selon le risque. Un de ses domaines d’intérêt particulier est représenté par les écarts entre la cote de crédit d’une entreprise et le risque fondamental réel de la société. Cette divergence, entre le risque fondamental et perçu, peut mener à des occasions de placement dans des titres qui présentent un risque minimal tout en offrant un rendement plus charnu. L’aversion au risque qu’alimente le marché des titres de créance fait souvent en sorte que les investisseurs négligent une grande variété d’occasions créées par la restructuration des entreprises. Dans bien des cas, les arrangements peuvent devenir porteurs de rendements importants, en présumant que le risque, la valeur de l’actif et les probabilités sont minutieusement évalués avant d’effectuer le placement. En fait, ces placements présentent toujours une bonne dose de risque, mais offrent également en contrepartie une récompense qui en vaut la peine, avec une visibilité plus élevée que celle perçue. La structure des capitaux d’une entreprise peut également s’avérer un terrain fertile. Dans certains cas, il est possible de repérer des tranches et des catégories de titres où le risque est très similaire, mais les rendements considérablement plus élevés. Donc ces « proies faciles », qui présentent un niveau de risque à peu près égal, mais offrent un rendement plus élevé, ont récemment pris une place de choix dans le portefeuille du Fonds d’obligations de sociétés Pender.

On doit toujours modifier les jeux gagnants

« Si nous pensons tous de la même façon, personne ne pense. » – Bill Walsh (traduction libre)

La montée rapide de l’investissement passif au cours des dernières années a opéré un changement impressionnant dans le monde du placement, les avoirs dans les fonds passifs d’actions américaines étant sur le point de prendre le dessus sur ceux investis dans des fonds à gestion active. Felix Nahri, chef des placements, a démontré comment la gestion passive a contribué à changer le « jeu du placement » et a souligné la nécessité de s’adapter à cet environnement afin de repérer et d’exploiter les aberrations (ou les « proies faciles ») que cette évolution a laissées dans son sillage. M. Lombardi a mentionné durant sa présentation qu’une équipe sportive entre sur le terrain avec un plan de jeu, plan qu’elle doit ensuite modifier selon ses adversaires et le milieu. Pour ce faire, un leadership compétent et une culture propice sont nécessaires. Se différencier sur le plan du mode de pensée, des stratégies et des actions est essentiel au succès, car il est impossible de prendre les devants en investissant de la même façon que tout le monde.

Cette vision vient appuyer le crédo de Pender qui cherche à dénicher des avantages injustes, que l’on trouve généralement dans la boîte fourre-tout des entreprises mal comprises, petites et défavorisées. Tandis que la concurrence active et sophistiquée s’est intensifiée dans l’arène des actions à grande capitalisation, l’univers des petites entreprises, et plus particulièrement des microentreprises, recèle pour sa part bon nombre d’occasions attrayantes. Notons par ailleurs quelques autres stratégies permettant de mettre la main sur ces « proies faciles » : chercher à identifier les transferts de richesse, ce dont nous avons récemment discuté; et repérer les occasions où les investisseurs adhèrent à un ensemble de règlements rigides pour investir, ou se plient à des exigences particulières qui canalisent leurs décisions, sans égards à la valeur fondamentale. À la lumière de la dominance de sociétés plateformes comme Amazon, qui regroupent des entreprises diverses, en pleine évolution et difficiles à catégoriser, l’analyse des compagnies selon une perspective généraliste plutôt que spécialiste peut également procurer un avantage. Pour effectuer des placements réussis dans ce milieu changeant, aux perturbations et progrès technologiques rapides, une culture malléable et adaptable devient un incontournable. On ne doit jamais cependant perdre de vue l’objectif : obtenir une plus grande valeur qu’à l’achat tout en minimisant les risques à la baisse.

À la recherche d’éléments catalyseurs quand les choses ne se déroulent pas comme prévu

Le processus de placement de Pender dans les actions cherche à repérer les entreprises de grande qualité présentant des bastilles concurrentielles durables à l’entrée et gérées par de solides équipes chevronnées. Idéalement, ce type d’entreprise peut être acheté à un rabais important par rapport à la valeur intrinsèque et, en présumant que les choses se déroulent comme prévu, entraîne la composition du capital à long terme. Malheureusement, pour la grande majorité des entreprises, les choses se déroulent rarement comme prévu, sujet qui a fait l’objet de la présentation de Dave Barr. Cependant, tout n’est pas perdu, car ces situations créent des occasions où il est possible d’exploiter l’escompte. Le marché suit le principe Pareto, ou la règle 80/20, où 20 % des actions alimentent 80 % de la plus-value des cours à long terme. Idéalement, le but est de détenir ces 20 % d’actions. Toutefois, les 80 % restants ne sont pas à négliger non plus, car on peut y trouver de nombreuses occasions de placement. Il faut dans ce cas-là être en mesure de repérer les éléments catalyseurs, d’effectuer une recherche approfondie pour évaluer la valeur intrinsèque et de se prémunir de la rigueur nécessaire pour n’investir qu’en présence d’un rabais substantiel par rapport à l’évaluation. Le rabais important par rapport à la valeur procure une marge de sécurité afin de faire contrepoids aux imprécisions de l’évaluation et aux défis inattendus qui pourraient survenir. Avant d’investir, nous cherchons à repérer d’éventuels éléments catalyseurs, à évaluer la possibilité que ces éléments prennent forme, à comprendre la motivation des vendeurs et à identifier qui en seront ses acheteurs potentiels. Le « jeu » du placement axé sur les éléments catalyseurs exige une culture où règne la rigueur, la souplesse et la malléabilité nécessaire pour se mouvoir dans des conditions volatiles où les faits sont appelés à changer.

Il ne suffit pas de gagner la mise au jeu, il faut gagner la partie, sans quoi nous risquons tous de finir perdants

Les jeux et la concurrence occupent une place fondamentale dans presque tous les aspects de notre vie, y compris les affaires. Le succès s’impose lorsqu’on a recours aux bonnes stratégies, aux processus pertinents et que l’on entretient et nourrit une solide culture d’entreprise. Cette semaine, après avoir écouté M. Lombardi, avoir regardé les finales de la LNH et de la LNB, et avoir écouté l’équipe de Pender faire un usage exhaustif d’analogies sportives, il est difficile de nier les similitudes entre le sport et le placement. On y trouve de nombreux joueurs, beaucoup de coups et de départs, mais si on sait demeurer patient et attendre le bon moment, alors de temps en temps, on peut voir le receveur, voir l’ouverture, prendre une chance, faire la passe et… touché!

Amar Pandya, CFA
Le 26 juin 2019    

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